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Appel de la CNE du 30 avril 2016

Nous, étudiant-e-s de 14 universités de tout le pays rassemblé-e-s en coordination nationale le 30 avril 2016, réaffirmons notre détermination à lutter jusqu’au retrait total du projet de loi travail, qui sera présenté devant l’Assemblée Nationale le 3 mai prochain.

Le 28 avril dernier, nous étions à nouveau 500.000 personnes à descendre dans la rue en cette journée de grève interprofessionnelle contre la loi travail. Avec les dizaines d’actions de blocage économique et de convergence avec les salarié-e-s (cheminot-e-s, Renault, fast-food, PSA, intermittent-e-s, hospitalier-e-s, etc), nous avons montré que le mouvement ne s’est pas essoufflé pendant les vacances, malgré les espoirs du gouvernement. Avec le 1er mai et l’ouverture des débats parlementaires, une nouvelle phase de la mobilisation s’ouvre. Que le gouvernement et les députés ne s’imaginent pas qu’ils vont pouvoir discuter tranquillement d’un projet de loi qui casse notre avenir ! Ce texte n’est ni amendable, ni négociable, et ceux qui iraient négocier le poids de nos chaînes ne représentent en rien notre mouvement, ni les aspirations des jeunes et des salarié-e-s.

Le gouvernement a peur de notre mouvement, de sa détermination, et de la possibilité d’une convergence entre les jeunes et les salarié-e-s. Depuis le début de la mobilisation, sa réponse a donc été de multiplier les provocations et les violences envers les manifestant-e-s, dans une stratégie de division et de tension. Lors de la manifestation du 28 avril, un étudiant de Rennes a perdu un œil suite à un tir de flashball, mutilation qui s’ajoute à des centaines de blessures depuis le début du mouvement. Nous ne cèderons pas face aux violences policières, qui ne font que renforcer notre détermination à lutter aux côtés de celles et ceux dont on voudrait nous éloigner.

C’est précisément le développement de cette convergence entre étudiant-e-s et salarié-e-s des différents secteurs qui doit marquer pour nous la nouvelle phase de mobilisation qui s’ouvre. De nombreuses journées de grèves sont d’ores et déjà en préparation dans plusieurs secteurs (cheminot-e-s, hospitalier-e-s, routier-e-s, intermittent-e-s et précaires, etc), et la volonté existe à grande échelle de les ancrer dans la durée et d’aller vers un tous ensemble, qui seul permettra de gagner. Cette perspective est clairement la nôtre, et nous appelons tou-te-s les salarié-e-s et leurs organisations syndicales à construire une grève générale et reconductible autour de la mi-mai.

De plus, les rencontres de la convergence qui se sont tenues dans différentes villes (Paris place de la République le 28 avril, Rennes, Strasbourg, Nantes, Lyon, …) marquent la possibilité pour les secteurs en lutte de se coordonner pour élaborer un réel plan de bataille. Nous appelons à poursuivre l’expérience dans un maximum de villes, et à reproduire cette initiative le mardi 3 mai au soir.

Nous appelons à de nouvelles journées de mobilisation étudiante, en lien avec les salarié-e-s : - Le 1er mai, en manifestation. - Le 3 mai, dans la rue, et jusqu’à l’Assemblée Nationale en ce qui concerne Paris. - Le 10 mai, en manifestation avec les cheminot-e-s en lutte contre le décret-socle ferroviaire et le projet de convention collective du rail. - Le 17 mai, date pour laquelle nous nous adressons à tou-te-s les salarié-e-s et interpellons l’intersyndicale pour en faire une journée de grève générale, début d’un mouvement de grève reconductible.


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